La fiscalité en Angleterre, quelles sont les différences avec la France
L’environnement fiscal en Angleterre est très différent de celui en France. Quelles sont les particularités de la fiscalité en Angleterre ? Est-il intéressant d'implanter sa société dans ce pays pour bénéficier d'avantages fiscaux ? Qu'en est-il des charges sociales ? Zoom sur la situation fiscale et les spécificités de l'Angleterre par rapport à la France :
Les règles fiscales anglaises : tout savoir
L'impôt sur le revenu
En ce qui concerne l'impôt sur le revenu, le taux d'imposition en Angleterre est similaire à ce qui se pratique en Europe occidentale, avec un taux allant de 0 à 45% sur 3 tranches. Pour comparaison, en France, le taux va de 0 à 45% sur 5 tranches. En revanche la grande différence est le montant de charges sociales qui est de 13.8% pour l’employeur et de 8% pour l’employé en dessous de £32,000 par an (et 2% au-delà), contre respectivement 38% et 22% pour les entreprises françaises. Et cela pour des prestations sociales assez similaires.
L'impôt des salariés est prélevé à la source : c'est le système PAYE (Pay As You Earn). Et contrairement à la France, il n’existe pas de foyer fiscal : chacun paie ses impôts indépendamment.
Les "non-dom", un statut fiscal avantageux
La particularité de la fiscalité en Angleterre est son système de fiscalité territoriale, le statut de non-domicilié, permet d'exclure les revenus étrangers de l'imposition. En effet, les "non-dom" sont imposés seulement sur les revenus de sources britanniques, ou les revenus mondiaux rapatriés sur le sol britannique, alors qu'un résident domicilié est imposé sur l'ensemble de ses revenus, britanniques et mondiaux. La condition : être né de père non Britannique et être résident en Angleterre depuis moins de 15 ans.
L'impôt sur les plus-values
L'impôt sur les plus-values mobilières en Angleterre a été réduit à 20% maximum ces dernières années. Mais il y a de nombreux cas, comme lors de la vente de son propre business ou lors de la vente d'une start-up où ce taux peut être réduit à 10% ou même zero. En France par comparaison, la ponction fiscale pour les plus-values atteint les 36% à cause de charges sociales qui n'existent pas en Angleterre.
L'impôt sur les sociétés
Le taux d'imposition des sociétés en Angleterre a été dans le passé jusqu'à 28% mais il a été réduit récemment pour atteindre aujourd'hui 19% pour le petites entreprises (moins de £50 000 de profit). Pour les entreprises dont le profit dépasse les £250 000 le taux est de 25%. Par comparaison, le taux en France qui est aussi progressif mais qui a de nombreuses tranches peut atteindre 48% au-delà de €250 000 de profit.
La fiscalité au Royaume Uni, un système complexe
Bien qu'il y ait moins de niches fiscales en Angleterre qu'en France, la fiscalité n'en n'est pas moins complexe. Le gouvernement britannique propose ainsi des programmes de crédits en recherche et développement similaires à ceux des autres pays Européens ainsi que des réductions d’impôt importantes pour ceux qui investissent dans des startups. Associés à un taux d'imposition des brevets à hauteur de 10%, cela représente une fiscalité avantage pour le domaine de l'innovation. Pour plus de détails, n'hésitez pas à parcourir les différents articles de notre site en particulier notre FAQ sur la fiscalité Anglaise.
Enfin on peut noter l'absence de l'impôt sur la fortune en Angleterre et bien qu'il existe un impôt sur les successions significatif, il est souvent possible de réduire son impact si on est prévoyant.
Bien sûr, on ne décide pas du pays on l'on va s'implanter uniquement pour des raisons fiscales ou en fonction du nombre de jours de soleil par an. Clairement l'Angleterre ne fait pas le poids avec le Sud de la France sur le deuxième point. Sur le premier en revanche...
Pour conclure, bien que les systèmes fiscaux en France et au Royaume-Uni présentent des différences notables, ils reflètent chacun des priorités économiques et sociales distinctes. La France, avec son modèle de prélèvements élevés, vise à financer un vaste réseau de services publics et de protection sociale. En revanche, le Royaume-Uni, avec ses taux d'imposition généralement plus bas, met l'accent sur l'incitation à l'investissement et à l'entrepreneuriat.
Pour les particuliers et les entreprises, comprendre ces différences est essentiel pour optimiser leur situation fiscale, surtout dans un contexte de mobilité internationale croissante. Que vous soyez résident fiscal en France ou au Royaume-Uni, ou que vous ayez des intérêts dans les deux pays, il est crucial de bien maîtriser ces systèmes pour éviter les pièges fiscaux et maximiser les opportunités offertes par chaque juridiction.